Le 27 octobre 2022, l’émission Complément d’enquête a présenté son investigation sur les réseaux de Poutine en France. Stand With Ukraine remercie les journalistes pour leur travail, qui révèle la manière dont des politiciens français se sont mis au service d’une puissance étrangère. 

Le premier cas sur lequel l’émission se penche est celui de François Fillon : écrasé et humilié par Sarkozy, il est « dragué » par Poutine dès une rencontre à Sotchi en 2008. Il soutient à l’époque publiquement l’intervention Russe en Syrie (qui a causé plus de morts civiles que Daech). Hervé Mariton, proche de Fillon, ira jusqu’à soutenir Alain Juppé en 2016 par crainte du niveau d’influence de Poutine sur l’ancien premier-ministre. Ce dernier postera même un message reprenant le langage du Kremlin au soir de l’invasion Russe de l’Ukraine. Pourquoi ? Au-delà d’une sympathie idéologique, François Fillon est aussi nommé au conseil d’administration de deux entreprises pétrolières russes en 2021, pour un salaire minimum estimé de 80 000 euros !

Ensuite, l’émission se penche sur le cas du RN. Thierry Mariani, eurodéputé, soutient ainsi l’annexion russe de la Crimée. Ce que l’émission ne dit pas, c’est que Mariani est marié à une femme Russe rencontrée alors qu’elle participait à la campagne présidentielle de N. Sarkozy. Par ailleurs, ce que Complément d’enquête omet de dire, c’est que Thierry Mariani a des intérêts dans un puissant fond d’investissement en Russie, comme le révèle le Nouvel Obs.

Enfin est abordé Philippe Olivier : conseiller politique de Marine Le Pen, c’est aussi le mari de sa sœur, Marie Caroline. En 2018, le couple est invité en Russie pour la finale de la coupe du monde par un oligarque proche de Poutine : Konstantin Malofeev. Malofeev, qualifié de « mafieux » par un ancien trésorier du RN, est un proche de Poutine, oligarque d’extrême-droite également proche de Philippe de Villiers et sanctionné en Europe et aux États-Unis. Pour soutenir la politique d’agression de Poutine, Malofeev cherche à construire un réseau d’extrême droite européen : le « alt-intern », sur le modèle du Comintern. Le moyen : de l’argent, beaucoup d’argent. Ainsi, alors que les finances du FN sont dans le rouge, Marine Le Pen en 2015 soutient publiquement l’annexion Russe de la Crimée. Peu après, le FN obtient un prêt qui lui permettra de financer ses campagnes et le fonctionnement du parti. Aux dernières nouvelles, le RN devrait aujourd’hui encore 6 millions d’euros à ses connexions russes.

Alors que ces politiciens sont aujourd’hui complices de l’agression Russe, Stand With Ukraine continuera de se mobiliser pour faire la lumière sur l’influence de la Russie en France, et faire porter dans notre débat public la voix de l’Ukraine plutôt que les éléments de langage de Moscou !