60 milliards de dollars : c’est la somme colossale que les entreprises étrangères ont versée en impôts à la Russie depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.
En 2024 seulement : 20 milliards de dollars, soit de quoi financer plus d’un million de soldats russes.
Le nouveau rapport de B4Ukraine, KSE Institute et Squeezing Putin – coalition dont Stand with Ukraine est membre – révèle que 17 des 20 plus gros contribuables étrangers en Russie viennent du G7 ou de l’UE.
En clair : alors que la Russie mène une guerre hybride contre nos démocraties : désinformation, cyberattaques, déstabilisation politique, nos propres entreprises continuent d’alimenter le budget de guerre du Kremlin.
La France est directement concernée :
• Leroy Merlin → 6,8 Mds $ de chiffre d’affaires en Russie en 2024 → 128 M$ d’impôt sur les bénéfices (5ᵉ plus gros contribuable étranger).
• Auchan → 4,5 Mds $ de chiffre d’affaires (CA 2024, rapport KSE).
• L’Oréal → 42 M$ d’impôt sur les bénéfices en 2024 (rapport KSE).
Au total, les entreprises françaises ont versé 565 M$ d’impôts au Kremlin en 2024, pour plus de 12 Mds $ de revenus générés en Russie.
Ces paiements ne sont pas neutres : chaque euro versé nourrit les bombes qui détruisent maisons, écoles et hôpitaux en Ukraine.
Et ils sapent directement les efforts du G7 et de l’UE, qui apportent des milliards d’aide à l’Ukraine.
Si ces entreprises restent, c’est parce qu’elles choisissent l’argent et les profits plutôt que les valeurs humaines et la démocratie.
Les promesses non tenues
Beaucoup avaient juré de quitter la Russie dès 2022.
Trois ans plus tard, elles sont encore là :
• Leroy Merlin (groupe Mulliez)
• Mars 2022 → annonce la « suspension de nouveaux investissements » en Russie.
• Mars 2023 → annonce vouloir céder ses magasins au management local.
• Août 2025 → toujours présent, avec près de 7 Mds $ de CA et 128 M$ d’impôts payés en 2024.
• Résultat : aucun retrait effectif, malgré des promesses répétées.
• Mondelez : avait promis de rendre ses activités russes « autonomes » fin 2023 ; l’engagement a disparu de son site, l’entreprise reste active.
• PepsiCo : avait annoncé en 2022 réduire ses activités ; en 2024, elle a inauguré une nouvelle usine en Russie.
• Mars : avait promis d’arrêter publicité et investissements ; en 2024, elle a signé un bail pour un entrepôt géant près de Moscou.
• Coca-Cola HBC : avait promis un retrait ; continue en réalité de vendre sous la marque « Dobry Cola », copie conforme de Coca-Cola.
À retenir
• Moralement : rester en Russie, c’est financer un État criminel.
• Politiquement : ces impôts contredisent directement les efforts du G7 et de l’UE pour soutenir l’Ukraine.
• Économiquement : rester expose à des risques majeurs (contrôle accru de l’État russe, expropriation, pressions fiscales).